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KIM Myoung Nam

TRAVAIL

De l'autre côté

(...) En accueillant la lumière qui traverse les apparences, exalte la pureté du papier de riz, Myoung-Nam Kim explore une blancheur qui est profusion de rencontres et de sens. Ce qui pourrait sembler un dépouillement presque minimaliste est en réalité ouverture à une infinité de thèmes chers à l’artiste. Cette blancheur est peuplée d’êtres représentés par des figurines de tailles plus ou moins grandes qui font partie de son paysage intérieur. Ces silhouettes fragiles, apparemment perdues dans l’immensité sont profondément émouvantes. Des chemins ténus, minuscules points de lumière éclairés plus ou moins selon la clarté du jour, les relient les uns aux autres, un peu comme les tentacules d’un être lumineux ou encore les branches d’un arbre incandescent. (…)

Cécile Oumhani Novembre 2010

Écriture blanche

(...) Eloge de l’immaculé et du vide, celles-ci en appellent à une économie de moyens d’une radicalité absolue. Ce que l’artiste met à nu à l’aide de son scalpel ou de son poinçon n’est pas tant ni le support papier employé, ni la toile qu’il recouvre, mais le geste même de l’artiste et les traces de l’outil. Comme il en est de ces silex d’un autre âge qui en disent tant d’une présence mémorable, pleinement active. L’art de Myoung-Nam Kim est requis par l’idée de traversée. Il instruit les termes d’une singulière esthétique du lambeau qui, paradoxalement, assure le champ des arts plastiques d’une prospective nouvelle au regard de la notion de limite. Tout est ici question de mesure, tout s’y joue dans un entre-deux, tout relève d’un parfait équilibre. Entre ordre et chaos. Entre hasard et contrôle. Entre opacité et l’opalescence.(...)

Philippe Piguet

Souffle

Exploratrice en quête d’absolu, KIm myoung Nam tisse une œuvre foisonnante. Avec la conviction du voyageur éperdu que la découverte de territoires inconnus entraîne toujours plus loin vers l’essentiel, elle investit déserts, vallées et océans de papier ou de porcelaine. Un monde blanc, souvent peuplé de minuscules personnages en volume qui cheminent dans des paysages de papier de riz ou de coton, tour à tour estampé, percé, brodé, voire déchiré. Un voile se soulève, la lumière sans cesse irise et transforme l’espace. Sans concession.

Catherine Gillet – avril 2016

Gravure

Installation

Céramique

(…) On connaît l’importance des installations de céramiques qu’elle aime à disposer à proximité de ses gravures et peintures, dans des teintes brunes qui évoquent fortement le sol, la terre. On ne s’étonnera pas qu’elle ait le projet de faire des céramiques blanches qui, au pied de ses œuvres sur papier de riz, figureront un cheminement vertical, de la terre vers le ciel, selon cette spiritualité si importante pour Myoung-Nam Kim. (...)

Cécile Oumhani Novembre 2010

Dessin

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